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 Retour aux origines [pv Charlie]

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Tom Shïakyo
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Tom Shïakyo


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MessageSujet: Retour aux origines [pv Charlie]   Retour aux origines [pv Charlie] Icon_minitimeMer 23 Juil - 12:48

Le clapotis des vagues contre la barque berçait doucement le jeune homme couché sur son fond. Les dernières lueurs du jour pointaient à l’horizon baignant peu à peu le monde dans une obscurité quasi-totale. Au loin quelques étoiles brillaient déjà au dessus des côtes qui s’éloignaient de plus en plus. La petite embarcation portée par le courant marin dérivait irrégulièrement, à la merci des courants nocturnes.

Lorsqu’il se réveilla, Tom remarqua aussitôt que quelque chose n’allait pas. En effet, l’eau avait profité de son petit somme pour s’inviter. Le jeune homme grogna plus qu’il ne grommela en se remettant debout sur sa petite barque. L’eau lui arrivait au dessus des chevilles. Autrement dit, s’il ne se chargeait pas d’expulser l’eau de son rafiot, se serait lui qui se retrouverait complètement à l’eau. Pas très encourageant comme programme.

Etirant tout ses muscles le jeune homme bailla à s’en décrocher la mâchoire découvrant ses crocs acérés. Puis, se saisissant d’un petit seau prévu dans le cas où il se trouvait être, il écopa, écopa, et écopa encore. A l’ouest on apercevait encore de pâles couleurs grises mais la mer elle se trouvait plongée dans un noir d’encre. Seule, la lune brille, pratiquement pleine.

Tom s’arrêta un instant, relevant sa tête il huma le vent. Il approchait de la côte. Son visage s’éclaira d’un sourire mi narquois, mi carnassier. Ca puait l’Homme.
Reprenant les commandes de son petit rafiot emprunté aux ruines du port de son continent à lui, le jeune garou dirigea son embarcation vers l’autre continent, là-bas, de l’autre côté de la mer, celui des hommes, de son ancienne vie, de son passé, de SA vie d’homme…
Il avait prit cette décision après une longue réflexion. Depuis cette fameuse soirée passée entre Low et lui, cette découverte d’un monde riche et puissant, il avait longuement réfléchit. Sur lui-même, sur ce qu’il voulait, attendait de ce monde. Ce qu’il cherchait…Mais toujours quelque chose lui bloquait le passage. Une tâche au tableau, un lien qui le maintenait en arrière. Après cette prise de conscience là il fallut au jeune homme plusieurs jours de réflexions pour comprendre de quoi il s’agissait. Pour se rappeler la petite maison, les fleurs sauvages du jardin, ses parents, sa sœur, sa vie d’homme. Son passé l’empêchait d’avancer normalement.
Le voilà donc, après de nombreuses hésitations, voguant vers ses origines. Encore à cet instant son esprit doutait. La dernière nuit passée avait affaiblit son âme et ses muscles endoloris peinaient à ramer. Cependant, il ne pouvait plus faire demi-tour. Il ne devait pas faire demi-tour. Ce voyage, il le faisait pour lui, il en avait besoin. Alors non, il ne devait pas faire demi-tour. Pas cette fois.

De nombreuses lumières illuminaient la côte. La mer alentour ne permettait aucune cachette. Autant dire qu’accoster ici relevait du suicide. Ils avaient beaux être en paix, qui sait comment les hommes réagiraient s’ils voyaient débarquer un jeune homme mystérieux en pleine nuit, venant de nulle part, sans doute du continent redouté, seul et civil en plus. Non vraiment, accoster dans le port n’était pas la meilleure solution.

Le bruit monotone des rames pénétrant la surface de l’eau résonnait étrangement à ses oreilles. Tom avait la désagréable impression que tout le monde pouvait l’entendre, le voir. Rien d’autre ne bougeait autour de lui, le seul mouvement perceptible à la surface de la mer était les petites vaguelettes provoquées par sa barque et ses rames.
L’eau lui chatouillait encore les pieds de temps en temps mais le garou n’y prêtait plus la moindre attention. Tous les sens aux aguets, il cherchait anxieux un endroit ou accoster tranquillement loin des lumières et des regards.

L’odeur de la mer le ramenait sans cesse à sa soirée passée avec Low…La présence de son élément tout autour de lui le rassurait en quelque sorte, aussi bizarre que cela puisse paraître. Il voyait dans l’étendu bleue les mêmes choses que dans les yeux de l’élémentaire. Il se voyait de nouveau perdu dans l’océan infini de son regard envoûtant.

Tom secoua la tête rageusement. Voilà qu’il laissait ses pensées dériver un fois de plus alors qu’il devait se concentrer sur la rive et repérer un endroit sûr. L’obscurité de la nuit le dissimulait parfaitement mais cela lui rendait aussi la vue plus dure et le repérage pratiquement impossible. Malgré l’énorme lune, il était obligé de se déplacer à quelques mètres à peine du bord risquant à tout moment qu’on ne le découvre.

Finalement, alors que le ciel entier avait sombré dans le néant, le jeune homme trouva un banc de sable accostable. Un bosquet d’arbres permettrait d’y cacher la barque pour son retour. Il se trouvait suffisamment loin en amont du port pour risquer qu’un navire ne vienne le déranger.

Une fois la petite barque dissimulée entre les branches, Tom entreprit de gravir la petite bute au pied de laquelle il se trouvait. Une fois à son sommet, le jeune garou se retrouva sur une route, trop petite pour être un axe important, mais une route quand même.
Le jeune homme préféra jouer la sécurité. Il posa sur ses épaules sa longue cape rendue lourde par le poids de l’eau, il se dissimula sous sa large capuche couvrant ainsi au monde ses cheveux flamboyant, ses oreilles légèrement pointues, les cicatrices de la nuit passée. Devenue silhouette sombre dans la nuit, Tom entreprit de suivre la route en remontant vers le port à la recherche de civilisation.
La main gauche posée sur son couteau, le jeune garou regarde le monde qui se dévoile autour de lui. Ce monde où il est né et d’où il a été chassé, ce monde qui l’a renié. Une vague de haine s’empara de lui au moment où des images de lutte, de chasse, de sang, de cri remonte à la surface. Ce monde qui l’a chassé comme une vulgaire bête sauvage.

La route est longue et les jambes de Tom faiblissent. Une de ses blessures c’est rouverte, il sent le liquide chaud couler le long de sa cuisse, de son mollet jusqu’à sa cheville. La nuit dernière avait été fatigante. La nuit dernière, la lune était parfaitement ronde réveillant en lui le loup-garou. Malgré qu’il parvienne à contrôler ses transformations, malgré qu’il choisisse lui-même de se transformer en loup ou non, les nuits de pleines lunes, Tom ne choisissait pas, c’était la seule nuit. C’était SA nuit. La nuit où il ne devenait plus loup gris, mais bête féroce en quête de sang. Une bête de deux fois la taille du loup normal. Et la nuit dernière n’avait pas été une exception.
Surtout qu’il avait croisé la route d’un autre loup. La bataille fut sanglante. La nuit longue et douloureuse.
Aux première lueurs du jour, Tom, meurtris, en sang, fatigués avait contemplé la dépouille de son adversaire de la nuit une pointe de remord dans la gorge. Tuer un de ses semblables n’avait rien de réjouissant.
C’est alors que la décision s’imposa à son esprit. Sans trop savoir pourquoi, ce devait être aujourd’hui. Il irait de l’autre côté.

Le voilà donc qui marche, seul, sur une route et non un chemin de terre, silhouette encapuchonnée, deux rubis brillant dans le noir, fatigué, le visage portant les marques témoigne de la violence du combat. Cette nuit l’a rendu malade, il transpire à grosse goutes, une légère fière commence à embuer son esprit. Les blessures sont profondes…Cependant il continue d’avancer, silencieusement sur le bord de la route.
Soudain, dan un tournant, Tom aperçut un groupe d’homme. Une forte odeur d’alcool émanait d’eux. Ils passèrent en saluant bruyamment le jeune garou sans trop lui accorder vraiment d’attention. Le jeune loup quand à lui ne leur accorda pas un regard, seul le rythme de son cœur s’accéléra…

Arrêté devant la porte portant l’enseigne d’une auberge, le doute se saisit de son esprit. La peur aussi. Le premier vrai contact avec les hommes, avec ce monde étrange, haït.
Seulement il ne pouvait plus faire demi-tour, pas avant de s’être reposé un minimum. La barque, puis la marche l’avaient épuisé, et son organisme réclamait une pause. De plus, la blessure de sa cuisse nécessitait qu’on s’en occupe.

L’odeur acre de fumée lui serra tout de suite la gorge. Sa sentait le tabac et le chien mouillé sans compter l’alcool. Un fois la porte ouverte, on débouchait directement sur la salle principale remplies de petites tables rondes. Un bar dans le fond et vers la droite l’accueil cachait un escalier qui devait mener vers les étages et des chambres.
Tom se dirigea immédiatement vers cette partie là de l’auberge. Dormir ne se trouvait pas dans ses plans initiaux, mais maintenant qu’il en avait la possibilité…Et puis son corps fatigué ne supporterait pas un chemin retour avant une bonne nuit au calme.

Le jeune homme, toujours dissimulée sous sa cape appuya sur la petite sonnette prévue à cette effet. Aussitôt, un homme de forte corpulence, un torchon à la main, se dirigea vers lui. Sans doute le patron…Ce dernier dévisagea étrangement le visiteur, une pointe de suspicion dans le regard mélangé à un peu de méfiance.
Tom sortit alors sa bourse de sa poche repoussa sa cape sur ses épaules mais gardant quand même la capuche sur le visage mais voyant que l’aubergiste restait sur ses gardes il la rabaissa. Après tout…Il leur ressemblait…


-Est-ce qu’il vous reste une chambre pour cette nuit ?

Tom s’appliqua à mettre toute la bonne volonté qu’il pouvait dans sa voix, le plus neutre possible et essayant de dissimuler les battements affolés de son cœur.
Le patron, rassuré par la tête de son client, au moins ce n’était pas une bête affreuse, ni un militaire qui chercherait à tiré parti de son statut acquiesça de la tête. Après tout il avait de l’argent, et ne semblait pas vouloir causer de problème…


-Ouais, si vous voulez passer une nuit de plus, vous pouvez garder la même chambre si vous venez réserver avant midi. Dans le cas contraire, faut que vous leviez le camp avant midi.


Après avoir payé sa chambre et pris la clé, le jeune garou retourna dans la salle principale. De nombreuses tables bouillonnaient de vie et dégoulinaient d’alcool. Il repéra alors la table qui lui fallait. Légèrement reculée dans un coin sombre elle permettait une vue générale sur le reste de l’auberge. Il pourrait se reposer tranquillement, récupérer des forces et observer ceux de son ancien monde, de son passé. Il aviserait ensuite de la suite des évènements.

Rabattant la capuche sur son visage, Tom se dirigea d’un pas vif vers son petit coin tout en évitant de trop s’afficher parmi ces hommes. Une fois assis, il s’installa confortablement contre la chaise et allongea sa jambe gauche sur une autre chaise. La douleur lui arracha une grimace non dissimulée. Au même instant, un jeune homme s’approcha de lui. Le rythme cardiaque du jeune loup recommença à avoir des ratés. Qu’est-ce qu’il lui voulait encore !

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MessageSujet: Re: Retour aux origines [pv Charlie]   Retour aux origines [pv Charlie] Icon_minitimeVen 25 Juil - 18:31

La journée n’avait pas spécialement bien commencée. Non pas que des évènements ne soient venus perturber le bon déroulement de celle-ci, mais le moral de Charlie ne rayonnait pas de bonheur. Les brèves de comptoir apportaient certes le piment nécessaire à distraire son cerveau, mais cela ne lui apportait pas vraiment la connaissance qu’il recherchait. Il pouvait observer les hommes, mais cela il le faisait depuis bien longtemps. Ses yeux avaient besoin de nouvelles choses à explorer, son cerveau de nouvelles questions à creuser. Mais les créatures de Neverland ne venaient pas jusqu’ici ou alors ne se montraient pas, se dissimulant parmi les humains. Normal en même temps, malgré la paix proclamée, qui sait comment réagirait des militaires avec un verre ou deux de trop dans le nez face à leurs ennemis de six longues années passée et des centaines d’années de haine et de méprisassions avant. Sans doute cela donnerait quelque chose de pas très beau. Surtout que les habitants de l’ancienne île ne devaient surement pas porter les humains dans leurs cœurs si on prend en compte en plus de la guerre les persécutions dont ils ont été la cible des années durant.

Alors oui, Charlie s’ennuyait. Son cerveau tournait en rond, sans chauffer, comme le moteur d’une voiture à l’arrêt. Il ronronne mais ne crache pas, de cris pas, de fait pas de raté. Le calme plat. De plus en plus se posait la question de partir à leurs rencontrent. Provoquer le hasard. Car comme il l’a démontré quelques années plus tôt, le hasard n’en est pas vraiment un. Il est le résultat d’acte entreprit par chaque homme, d’enchaînement d’évènements qui font que, telle personne se trouve à un endroit à tel moment et rencontre une telle autre personne. Le hasard est résultat d’une chaîne qui bouge sans arrêt en fonction de nos décisions comme un battement d’aile d’un papillon peut provoquer un ouragan à l’autre bout de la planète. L’ouragan se produit sur une ville en particulier, mais cela aurait pu être n’importe laquelle si le papillon avait décidé de passer par un autre endroit ou alors qu’un enfant ne l’est capturé dans son filet ainsi de suite. De même, on peut dire que tout le monde se connais par le biais de ses connaissances. Ainsi, deux personnes qui ne se connaissent pas peuvent connaître une même personne.
Tout ça pour dire que le hasard se provoque. Sa décision provoquerait un enchaînement d’évènement qui aurait été tout autre si il avait choisit de rester ici à attendre. Forcément, il se passerait une chose imprévue que l’on pourrait qualifier de hasard.

Toute la nuit avait été chargée de réflexions du genre, et le réveille du jeune humain ne changea rien à ses préoccupations. L’envie de partir ne lui manquait pas, mais là-bas, qui sait s’il ne rencontrerait pas une hostilité bien justifié envers lui. Rien ne lui prouvait que les créatures magiques soient plus intelligentes que la moyenne des hommes. Et partir à leur rencontre présentait un risque qu’il lui fallait prendre en considération. Surtout qu’il se trouvait être un piètre sportif, et les sports de combats, à part dans les livres, à la télé et autre, jamais Charlie n’en avait pratiqué. Face à un ennemi doté de pouvoirs magiques, autant dire que ses chances de survis seraient bien minces. Il lui fallait la certitude qu’il ne rencontrerait pas que des âmes hostiles. Lui au fond, ne leur voulait aucun mal, même, si on l’obligeait à choisir un camp, peut-être pencherait-il plus pour Neverland et ses habitants poussé par son bon sens que vers l’Homme et leurs désirs de contrôle.

Mais comment faire comprendre à une créature qu’il est un humain certes, mais pleins de bonnes intentions ? Se balader avec une pancarte ne serait pas pratique et ridicule. L’absence d’arme sur lui pourrait peut-être appuyer son affirmation...Mais après, peut-être aussi qu’il ne sera pas immédiatement catalogué comme humain et que donc, il pourrait les approcher sans risques…
Le doute assaillait l’esprit du jeune homme depuis plusieurs jours voilà pourquoi il était toujours là à servir à boire à des militaires peu sympathiques.
C’est donc dans cette humeur maussade de l’indécision que Charlie commença son travail à l’auberge. Il dormait dans une chambre donnée par le patron pour les employés, heureusement qu’il n’avait pas en plus à payer son toit. L’argent ne coulait pas à flot et si il tentait quand même une excursion en terres inconnues, il lui faudrait de quoi s’équiper et assez d’argent pour se payer de quoi survivre au moins un mois. Après tout il ne s’avait rien de cette terre là. La mer qui les séparait ne devait pas dépasser la manche, mais après, qui avait-il après. Trouverait-il un endroit propice à l’accostage ? Et après, pour s’enfoncer plus loin dans les terres, il lui faudrait marcher sans doute, dans le cas où il survivrait jusque là bien sûr, et où trouverait-il de quoi se nourrir ? La chasse il ne l’a pratique que mentalement, par calcul…Ses connaissances des plantes lui permettraient de trouver des baies comestibles à condition que la flore soit la même que celle qui connaisse… !

Charlie entreprit donc de commencer ça journée de travail l’esprit occupé à détaillé chaque chose qu’il devrait emporter en analysant chaque situations qu’il pouvait rencontrer et prévoir ainsi le meilleur équipement à avoir sur lui. Oui, ça en fait des possibilités… !
Mais aujourd’hui le jeune homme traîne. Il traine à laver la vaisselle, à refaire les lits, régler la comptabilité. Le jeune humain traîne des pieds dans la poussière de la nuit qui à peine balayées, reviennent sournoisement vous ruiner le dos.
Non vraiment, cette inactivité ne lui réussit pas. Déjà, sa volonté semble se ramollir, la parasse s’empare peu à peu de son corps…Charlie étouffe littéralement de non activité.

La journée écoule ses heures lentement, étirant ses minutes à l’infinie comme pour piéger le jeune homme dans sa spirale envoûtante. Chaque coup de pendule résonne étrangement dans sa tête lui donnant l’impression qu’une journée entière c’est écoulée entre les deux gongs. Mais chaque fois que les deux aiguilles se rejoignent, Charlie ne peut s’empêcher de ressentir une certaine appréhension comme si chaque heure qui passait le rapprochait d’un choix crucial, d’un ultimatum. Il faut ABSOLUMENT qu’il trouve de quoi se creuser les méninges, remettre la machine en route à plein régime.

Cependant le soir commença enfin à tomber. Lentement, le soleil prit la route de l’ouest pour aller éclairer de ses chauds rayons l’autre côté de la terre alors plongé dans la nuit. Le ciel prit peu à peu cette teinte rosâtre douce à regarder. Le calme de la nuit posa doucement son voile sombre sur le monde des hommes annonçant le sommeil proche et l’avenir d’un jour meilleur. Mais pas pour Charlie. La tombée de la triste nuit annonçait un afflux de client et une déferlante de commandes. D’ailleurs, déjà, les premiers signes d’agitations se firent entendre. Charlie, alors posté devant sa fenêtre qui donnait droit sur le port et la mer regardait les derniers rayons de soleil disparaître et la lune qui avait dut, récemment, être pleine. Au moins, s’il décidait de partir maintenant, il ne risquerait pas de passer une nuit en compagnie de loups-garous affamés.


-CHARLIE !!!!

Le long soupire poussé par ce dernier ce perdit dans les profondeurs de la nuit tombante.

-CHARLIIIIIE !!!!

Referma la fenêtre sur le silence du crépuscule, le jeune homme quitta sa chambre. Le monde nocturne des soulards l’attendait.
Dès son arrivé au bas de l’escalier, Charlie ne put que se rendre à l’évidence, la nuit se promettait d’être aussi longue que l’avait été sa journée. L’équivalent d’au moins un régiment de soldat avait prit place un peu partout dans la salle principale. Certains sur des chaises, d’autre déjà sur les tables.
Inspirant un grand coup, le jeune serveur se dirigea vers le bar empoignant un torchon au passage.


-Bon, on va avoir beaucoup de boulot fiston ! J’pense pas qu’ils restent bien longtemps, tu leur saoule la gueule et ils déguerpissent vite et après tu pourras prendre une pause mon gars ! Aller, courage !


-Pas de problème patron, du moment qu’ils vont faire les bêtises dehors…Je les encourage à boire, je prends l’argent et après bye-bye. Ils n’ont pas prit de chambres je suppose ?

L’éclair malicieux qui passa dans le regard bleu-gris de Charlie arracha un bon gros rire à son ami et patron. Cela faisait plusieurs mois qu’ils bossaient ensemble et ils s’entendaient à merveilles, le jeune homme ayant toujours quelque chose d’intelligent à dire et le vieux une histoire palpitante à raconter. Lui, il en avait vu des créatures passer avant la guerre. Des elfes, des vampires et autres qui venaient se désaltérer avant de partir pour un voyage dit sans retour. Autant dire que le courant entre les deux hommes avait immédiatement prit.

-C’est ça, t’as tout compris, plus de chambre de toute façon !


Avec un clin d’œil adressé à son jeune serveur, le patron retourna s’occuper de ses clients. Charlie s’avait parfaitement que seuls les trois quarts des chambres étaient occupées, mais le patron, tout comme lui d’ailleurs, n’aimait pas vraiment héberger les militaires surtout en bandes comme ce soir là, et encore moins bien remplis. Ces hommes là sont les plus propices à engager des bagarres.

Le jeune serveur se dirigea à son tour vers le bar et s’empara d’un plateau, d’un carnet et d’un crayon. Aller, au boulot ! Et que la bière coule à flots !



La matinée remplaça la soirée. Enfin matinée…La nuit n’était pas finie, aujourd’hui était juste passé à demain. La grosse pendule sonna une heure et demie du matin. Dans la salle à présent régnait un silence reposant pour les oreilles comparé au bruit assourdissant des militaires avec un tonneau de trop dans nez. De ces derniers il ne restait plus que les verres cassés et la fumée oppressante de cigarette bon marché. La salle avait donc retrouvée un calme relatif, quelques soldats restaient mais cela ne faisaient pas partis de la classe des gros lourds. D’autres clients avaient rejoints les tables rondes de l’auberge et la nuit reprenait un rythme normal. Les derniers militaires ayant quittés bruyamment l’endroit quelques minutes auparavant.

Charlie prenait une petite pause au bar quand la porte s’ouvrit de nouveau laissant le silence de la nuit s’introduire le temps d’une fraction de seconde. Le nouveau venu n’avait rien de très amicale à première vue. Une silhouette noire, assez grande, la capuche de la cape rabattue sur le visage et surtout, l’impression d’humidité. Pourtant le ciel clair ne déversait aucune goutte d’eau sur la ville. Etrange…

Du coin de l’œil, le jeune serveur observa l’étranger se diriger vers le comptoir prendre une chambre sans doute. L’homme, à présente de dos, dévoila son visage à son patron rabaissant sa capuche. Une abondante chevelure s’en échappa. Une chevelure rouge. De plus en plus étrange ce garçon…Et si…C’est s’en était un…

La démarche du nouveau client supposait que quelque chose ne tournait pas très rond…Légèrement titubant mais pas comme on titube quand on a le sang imbibé d’alcool. Non, plutôt d’une manière fébrile, malade…
Le mystérieux arrivant se dirigea vers la table la plus reculé dans un coin sombre de l’auberge. Sans doute qu’il avait besoin d’être seul, ça ne devait pas être un parleur.


-Il est bizarre celui-là, fait attention à toi petit, je le sens pas ! Il a pleins de cicatrices le visage et des yeux à faire froid dans le dos !


Charlie se retourna vivement vers son patron un grand sourire sur les lèvres. Puis, se dirigeant vers l’étranger avec son plateau et la ferme intention d’en savoir un peu plus sur cette homme aux cheveux de feu, il se planta devant lui, un sourire malicieux sur les lèvres.


-Vous désirez prendre quelque chose ?
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